La médecine profane.

[PH₂]

Bonjour bonjour !

 

Je me posais une question (qui ne tombera jamais au concours, puisque le prof ne semble pas vouloir répondre à ma question concernant le premier cours de SSH:

 

Un médecin se soignant, ou soignant un des membres de sa famille, pratique-t-il de la médecine profane?

 

Pour rappel :  profane : Qui n'a aucune connaissance dans une science ou dans un art.

 

Ma question se base sur deux piliers : 

 

Le premier : une majeure partie des médecins peuvent prescrire des médicaments (plus ou moins spécifiques). Supposons qu'un urologue ait un fils ayant une maladie pulmonaire (pas très grave bien sûr) où il suffirait de prescrire un médicament pour le soigner. Sachant que l'urologue n'est pas un spécialiste des poumons, et peut possiblement passer à côté d'une information cruciale, pratique-t-il de la médecine profane? 

(Bien sûr, l'urologue a fait ses 6 ans d'années communes, et connaît un minimum de pathologies, mais il peut avoir oublié, non?)

 

Deuxième pilier de ma réflexion: "L'exercice de la médecine requiert objectivité et distance vis-à-vis du patient. Aussi, soigner ses proches peut conduire à une certaine confusion des genres ou l'émotionnel et le professionnel s'intriquent. Il n'existe cependant aucune loi interdisant de devenir le médecin de ses proches."  legeneraliste.fr

 

Et en plus de ça, un autre article.

  http://www.cmq.org/nouvelle/fr/savoir-garder-une-saine-distance.aspx

 

 

Voilà voilà, j'utilise mon temps libre entre deux séances de QCM pour me poser des questions sur la vie. 

[Flèche]

Coucou @PH₂ !

Il y a 2 heures, PH₂ a dit :

Un médecin se soignant, ou soignant un des membres de sa famille, pratique-t-il de la médecine profane?

Bonne question

Honnêtement je n'en ai aucune idée mais je pense que cela dépend de la situation.

Pour reprendre ton exemple de l'urologue soignant son fils qui a une maladie pulmonaire (supposons plutôt complexe et rare), selon moi il s'agit effectivement de médecine profane, puisqu'un urologue n'a pas les connaissances nécessaires dans cette situation. Peut-être qu'il aura quelques connaissances lui permettant d'avoir une vague idée, mais cela reste insuffisant selon moi. Surtout si la maladie en question est très complexe, il ne l'aura pas forcément étudiée puisque ce n'est pas sa spécialité, ainsi l'urologue s'apparente à ce moment-là à un individu "classique" et donc on peut potentiellement parler de médecine profane. 

A l'inverse, imaginons un dermatologue soignant son enfant qui semble avoir un problème de peau. Je pense que l'on peut considérer cette fois-ci que ce n'est pas de la médecine profane puisque cela relève de la spécialité du dermatologue, ainsi il a toute les connaissances nécessaires pour adapter le bon traitement (même si comme tu l'as souligné on perd une part d'objectivité, mais ce n'est pas interdit...).  

 

En gros cette question est très subjective à mon avis (c'est peut-être pour cela que le prof ne t'a pas répondu jusqu'à présent).

 

J'espère avoir répondu à ta question (hyper intéressante d'ailleurs !!!), bon courage ! ❤

[PH₂]

il y a 30 minutes, Flèche a dit :

Coucou @PH₂ !

Bonne question

Honnêtement je n'en ai aucune idée mais je pense que cela dépend de la situation.

Pour reprendre ton exemple de l'urologue soignant son fils qui a une maladie pulmonaire (supposons plutôt complexe et rare), selon moi il s'agit effectivement de médecine profane, puisqu'un urologue n'a pas les connaissances nécessaires dans cette situation. Peut-être qu'il aura quelques connaissances lui permettant d'avoir une vague idée, mais cela reste insuffisant selon moi. Surtout si la maladie en question est très complexe, il ne l'aura pas forcément étudiée puisque ce n'est pas sa spécialité, ainsi l'urologue s'apparente à ce moment-là à un individu "classique" et donc on peut potentiellement parler de médecine profane. 

A l'inverse, imaginons un dermatologue soignant son enfant qui semble avoir un problème de peau. Je pense que l'on peut considérer cette fois-ci que ce n'est pas de la médecine profane puisque cela relève de la spécialité du dermatologue, ainsi il a toute les connaissances nécessaires pour adapter le bon traitement (même si comme tu l'as souligné on perd une part d'objectivité, mais ce n'est pas interdit...).  

 

En gros cette question est très subjective à mon avis (c'est peut-être pour cela que le prof ne t'a pas répondu jusqu'à présent).

 

J'espère avoir répondu à ta question (hyper intéressante d'ailleurs !!!), bon courage ! ❤

 

Bonjour bonjour Flèche ! 

 

En effet, ça répond en partie à ma question (merci beaucoup !), puisque l'autre partie dépend de la façon de penser du médecin acteur j'imagine (s'il se sent capable de se soigner ou de soigner ses proches, s'il sait différencier la famille du patient...).

 

Hâte d'avoir mes prochains cours de SSH pour poser des questions peu utiles sur le forum !