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Normal et pathologique


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salut 

y a certains points pas hypers clairs sur ce cours dites moi si j'ai bien compris svp:

-Les aléas de la  santé ou maladie n'est pas considérés comme une anormalité mais comme une anomalie (dans l'intro)

- je ne comprends pas prq on parle de dualisme cartésien entre corps et âme en évoquant la doctrine ontologique 

-Le réductionnisme biologique du progrès technique (EBM), qui ne permet pas de définir la maladie et d’accompagner le sujet. On ne soigne pas un trouble, on soigne un sujet atteint d’un trouble en fonction de ses particularités (mémoire : lecteur ou pas…)

- L’impérialisme socio-économique de la santé publique : il faut prévoir, réguler les dépenses de santé. Mais si on se contente de soigner des populations et de décider pour des groupes, on risqu d’oublier l’individu au milieu de tout cela. est ce bien ça la différence entre les 2 ? 

- la doctrine ontologique et fonctionnelle ne sont pas suffisantes (une s'appuie sur l'altérité, et converge plus vers la maladie) et l'autre s'appuie sur l'altération et l'histoire du malade (son espace) d'ou l'intérêt d'apporter la normativité par G.C ou y a une association des 2 points de vue des 2 usagers (médecin/ malade) 

 

(ce sont des infos que j'ai retenues du cours, et en allant sur le forum), dites moi svp si c bon ?

merci

 

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Salut, 

Effectivement, la santé et ses aléas sont considérés comme des anomalies à différencier d'une anormalité comme tu l'as très bien fait ! 

On parle bien de dualisme cartésien lorsqu'on évoque la doctrine ontologique car cette doctrine rend la maladie extérieure au malade tout comme Descartes sépare l'âme et le corps. 

En ce qui concerne, le réductionnisme biologique du progrès technique et l'impérialisme socio-économique de la santé publique, je n'en sais pas plus malheureusement 😞

J'espère que j'ai pu un peu t'aider et que d'autres viendront t'éclairer sur les points où je n'ai pas pu le faire ! 

Très bonne semaine à toi ! 😉

 

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  • Ancien Responsable Matière
  • Solution

 

Salut @azmca18

Je viens compléter la réponse de @Winky

Je vais reprendre point par point tes interrogations

il y a une heure, azmca18 a dit :

Les aléas de la  santé ou maladie n'est pas considérés comme une anormalité mais comme une anomalie

Le corps peut avoir des variations, elles peuvent être physiologiques (forme des os est légèrement différente chez chacun d'entre nous) ou pathologiques (scoliose). 

Dans tous les cas, ce n'est pas anormal, ça fait partie de la vie et la vie comprend la maladie.

On peut définir une normalité médicale mais ce sera une référence insuffisante car certains troubles peuvent sortir de la "normalité médicale" sans pour autant impacter la santé du patient, tout comme certains patients sont dans la "normalité médicale" mais ne se sentent pas bien pour autant.  

Il vaut donc mieux parler d'anomalie, qui ne se réfère pas à la norme médicale mais plus au ressenti du patient. Elle s'établit au cas par cas. 

 

il y a une heure, azmca18 a dit :

je ne comprends pas prq on parle de dualisme cartésien entre corps et âme en évoquant la doctrine ontologique 

Comme l'a très bien dit @Winky, Descartes, dans sa thèse sur le dualisme, séparait le corps et l'esprit. D'après la doctrine ontologique, la maladie rend le patient extérieur à son corps (processus d'aliénation cf. la partie sur les doctrines). 

 

 

 

La médecine moderne a certains défauts :

il y a une heure, azmca18 a dit :

Le réductionnisme biologique du progrès technique (EBM), qui ne permet pas de définir la maladie et d’accompagner le sujet. On ne soigne pas un trouble, on soigne un sujet atteint d’un trouble en fonction de ses particularités (mémoire : lecteur ou pas…)

L'EBM base tout son raisonnement sur des données médicales chiffrées. Globalement, on pourrait la caricaturer par un algorithme dans lequel un médecin rentrerait toutes les constantes du patient, ses symptômes et ses ressentis et la machine sortirait le diagnostic et la prise en charge. C'est une approche cartésienne de la médecine qui ne laisse pas la place à la subjectivité. Elle permet le traitement de sa pathologie mais ne prend pas du tout en charge le coté psychologique / relationnel. Elle se concentre sur la maladie et pas sur le malade. Or il ne faut pas oublier que chaque patient a des particularités propres qui doivent etre prises en compte. 

Par exemple, un médecin de famille qui suit un patient depuis de nombreuses années pourra percevoir une baisse de moral/ un amaigrissement... Il connait son patient sous son "état normal" et pourra donc facilement détecter si un facteur a changé, même si le patient est encore dans la "norme médicale" (et donc ne serait pas perçu comme pathologique par l'EBM). 

Il faut donc utiliser l'EBM avec parcimonie : ça doit rester une aide diagnostique et ne jamais remplacer le jugement du médecin

 

il y a une heure, azmca18 a dit :

L’impérialisme socio-économique de la santé publique : il faut prévoir, réguler les dépenses de santé. Mais si on se contente de soigner des populations et de décider pour des groupes, on risqu d’oublier l’individu au milieu de tout cela. est ce bien ça la différence entre les 2 ? 

C'est le second écueil de la médecine moderne. 

Dans notre société, la médecine est dictée par les règles fixées par les instances politiques. La Santé publique fixe les normes, les recommandations de traitement, les règles de dépistages ... 

Elle est basée sur des statistiques donc elle permet de traiter une grande population le plus justement possible (dépistages généralisés, rapport cout/efficacité des médicaments...).

Elle évalue de nombreux facteurs que les médecins ne peuvent pas analyser : le budget alloué à la santé, les traitements statistiquement efficaces sur une grande population ... 

Cependant, elle a tendance à oublier l'individu qu'il faut traiter. Il ne faut pas perdre de vu que l'objectif des soins est le rétablissement d'une personne, qui a ses particularités propres et qui peut ne pas correspondre aux normes de la population générale. Il ne faut pas faire disparaitre les individus dans le groupe.

Il faut donc trouver un juste milieu entre le soin individualisé et la contrainte imposée par une grande population.

 

-> Canguilhem souligne l'importance de la technique qui permet de grands progrès techniques. Mais il ne faut pas oublié l'humain, qui reste le sujet n°1 de la médecine.

 

 

 

 

il y a une heure, azmca18 a dit :

- la doctrine ontologique et fonctionnelle ne sont pas suffisantes (une s'appuie sur l'altérité, et converge plus vers la maladie) et l'autre s'appuie sur l'altération et l'histoire du malade (son espace) d'ou l'intérêt d'apporter la normativité par G.C ou y a une association des 2 points de vue des 2 usagers (médecin/ malade)

 

Ces deux doctrines sont effectivement insuffisantes mais pour des raisons différentes

-> La doctrine ontologique

 La médecine se concentre uniquement sur la cause de la maladie, qui est la source du mal-être du patient. Il y a un passage radical entre un patient sain et un patient malade. 

Le problème de cette doctrine repose sur le fait que la maladie n'est pas toujours synonyme d'anormalité : avoir le nez qui coule en hivers n'est pas une anormalité. Donc tout ne se résume pas à MALADIE vs SAIN. Il faut nuancer la limite et analyser les autres particularités du patient pour s'approcher de la vérité diagnostique. 

 

-> La doctrine fonctionnelle : 

La maladie est perçue comme un dérèglement des fonctions normales de l'organisme. Elle se base donc sur la physiologie (homéostasie). La médecine repose donc sur l'analyse des constantes du patient, pour essayer de détecter la maladie avant qu'une atteinte macroscopique soit visible : on mesure la pression sanguine artérielle pour détecter une variation, avant que les premiers symptômes soit perceptibles (problèmes cardiaques, cérébraux ...). 

Le problème provient de la limite qu'on doit impérativement poser pour analyser les résultats. Tout le monde est différent et on ne peut pas simplement dire que quelqu'un qui a un petit peu plus de tension que les autres est malade. Il faut voir le patient dans sa globalité, et ne pas s'arrêter à des normes fixées. De plus, il y a une part d'arbitraire dans la façon de définir ce qui est normal de ce qui est pathologique (dans la fixation des limites), et cette subjectivité doit être évitée

 

Donc G.C. essaie de trouver une alternative à ces deux doctrines. Il invente le principe de normativité biologique : il faut analyser les constantes et les symptômes en prenant en compte l'environnement du patient et son ressenti. La maladie fait partie de la vie et le patient doit vivre avec. Il ne faut pas s'arrêter à des normes fixés, il faut les mettre en relation avec le vécu, l'environnement du patient. 

 

Voilà, j'espère avoir répondu à tes questions. 

Ce sont des concepts un peu difficiles à comprendre et surtout à expliquer. 

Bon courage pour la dernière ligne droite 

 

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@Baymax merciii! ça devient plus clair ce cours !

Juste dans la doctrine fonctionnelle: il est noté sur la diapo harmonie / milieu ambiant (signe suprieu) homéotasie milieu intérieur cela veut dire quoi (pr moi Claude Bernard défend l'Homéostasie donc c plutôt homéostasie) ?

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  • Ancien Responsable Matière

Je ne sais pas exactement ce que veut dire le signe ">". 
Mais ce que j'avais noté dans mon cours c'est que le milieu ambiant est tamponné par l'homéostasie : par exemple, si il y a un changement de la température extérieure, des mécanismes biologiques vont permettre au corps de s'adapter (c'est le maintien de l'homéostasie). Cette théorie est la base de la doctrine fonctionnelle : lorsqu'il n'y a plus maintient de l'homéostasie, il y a maladie. 

Je sais pas si c'est beaucoup plus clair mais bon ... 

 

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  • 2 weeks later...
  • Membre du Bureau

Coucouu,

 

J'ai du mal à situer où mettre l'EBM et l'impérialisme socio-économique de la santé publique le plan du cours (expliqués par @Baymax dans ce post), est-ce que c'est une partie à part entière ? Ou même est-ce qu'ils sont connectés à la doctrine fonctionnelle ou ontologique ?

 

J'espère que ma question est assez claire, mercii d'avance 😊

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  • Ancien Responsable Matière

Salut, désolée pour la réponse tardive .. 

Du coup l'EBM et l'impérialisme socio-économique de la SP sont des remises en cause de la médecine actuelle par la pensée de G.C.

Ce n'est pas une partie à part entière parce que c'est une sous-partie de la pensée  de G.C. mais ce n'est pas non plus une description de la normativité biologique. 

Il est difficile de savoir quand le sujet comprend cette sous partie ou pas (si c'est une description de la normativité, tu peux l'aborder mais il ne faudra pas le développer) mais si c'est sur les écueils de la médecine moderne, il faudra beaucoup plus le développer ! 

J'espère avoir répondu à ta question ! 

Bonne fin de révisions 

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