manonwll Posted March 29, 2015 Share Posted March 29, 2015 Bonjour, En fait je ne comprends pas exactement de quoi dépend la pression oncotique, si c'est du nombre de protéines et/ou de la quantité de fluide. Je sais que la pression oncotique interstitielle baisse lors d'un œdème puisque la quantité d'eau (de fluide) augmente, mais du coup cette pression dépend des protéines et du volume de fluide ? Parce que dans ce cas-là, il me semble logique que lorsqu'on se retrouve avec un œdème où la cause est l'augmentation de la pression hydrostatique capillaire, puisque le nombre de protéines dans le capillaire ne change pas mais que l'eau diminue, la pression oncotique doit augmenter ? Ça me semble être l'inverse de ce qu'il se passe dans le compartiment interstitiel mais je ne suis pas sûre... Parce que quand on nous parle de la baisse de la pression oncotique à l'origine des œdèmes on nous dit que ça baisse à cause de la baisse du nombre de protéines mais on nous parle pas du rôle de l'eau. Donc techniquement si le fluide s'échappe des capillaires, malgré une moindre quantité de protéines, la pression oncotique risque de remonter légèrement ? Bref, je suis perdue. Merci d'avance. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Solution XavierB Posted March 29, 2015 Solution Share Posted March 29, 2015 Salut, Quand on parle de pression oncotique, c'est une question de concentration, donc on prend en compte la quantité, mais également l fluide, donc : - Si il y a oedème, le fluide interstitielle augmente mais la quantité de protéines dans l'interstitium reste la même, donc la pression oncotique interstitielle diminue, or c'est une force qui ramène l'eau vers l'interstitium donc cela limite l'oedème. A contrario, la pression oncotique du capillaire, augmente, puisque le fluide diminue, donc cela tend à limiter l'oedème également. - Dans un syndrome de dénutrition, c'est la quantité de protéine qui est modifié, mais le fluide reste constant, ainsi la pression DANS LE CAPILLAIRE diminue, il y a donc moins de rappel vers le capillaire = le fluide s'échappe vers l'interstitium = oedème. Et oui comme le liquide va s'échapper, les 2 valeurs (quantité et fluide) diminuent dans le même sens, ce qui tendra à garder une concentration plus ou moins constante sur longue durée, et à faire stagner l'oedème qui sera quand même bien présent. Dis moi si c'est toujours pas claire, Bonne journée! Link to comment Share on other sites More sharing options...
manonwll Posted March 29, 2015 Author Share Posted March 29, 2015 Ah d'accord merci, je n'avais pas pensé au fait que les protéines continuaient à diminuer dans le syndrome de dénutrition même après la naissance de l'œdème. Mais du coup si j'ai bien compris, même dans un syndrome de dénutrition, la pression oncotique dans l'interstitium baisse comme dans le premier cas ? Donc en gros, la seule chose qui "change" au niveau de cette pression oncotique, en fonction de la cause, c'est la pression dans le capillaire ? Puisque qu'importe ce qu'il se passe, dans l'interstitium c'est toujours le même mécanisme qui la fait baisser ? Link to comment Share on other sites More sharing options...
XavierB Posted March 29, 2015 Share Posted March 29, 2015 Oui, par définition, l'oedème est une augmentation du volume interstitielle, donc forcément, il diminuera la pression oncotique puisque le fluide augmentera. Et oui également, le paramètre qui nous intéresse, c'est pourquoi cette pression diminue : souvent parce que la pression hydrostatique capillaire augmente. Link to comment Share on other sites More sharing options...
manonwll Posted March 29, 2015 Author Share Posted March 29, 2015 Ah d'accord, super, merci beaucoup ! Link to comment Share on other sites More sharing options...
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