Juuu Posted February 16, 2020 Share Posted February 16, 2020 Salut ! J'ai un peu de mal avec cette notion de continuité dans la maladie. On dit que dans la doctrine ontologique on ne tient pas compte de la temporalité, mais en même temps on parle de processus d'aliénation (donc il y a bien une histoire de mouvement non ?), du coup il n'y aurait pas de transition entre un homme sain et malade ? Voilà si quelqu'un veut bien prendre un peu de temps pour éclaircir Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Ancien Responsable Matière Solution Moumou Posted February 16, 2020 Ancien Responsable Matière Solution Share Posted February 16, 2020 Salut @Jujuuu, La continuité dans la maladie ça veut juste dire qu'on tient compte de l'aspect évolutif d'une maladie et donc de la transition progressive d'une personne "saine" à une personne malade. Dans la doctrine ontologique, on ne tient pas compte de la temporalité parce qu'on considère que la personne est malade parce qu'elle a été contaminée ou parce qu'il lui manque quelque chose et cela se fait d'un coup, sans transition. L'aliénation regroupe beaucoup de pathologies dans lesquelles le patient est coupé de l'extérieur et a une perception biaisée de l'environnement qui l'entoure. Il n'a pas conscience qu'il est malade et a un comportement qui fait penser (en tout cas à l'époque, quand les connaissances sur le sujet étaient moins bonnes) à un fou ou un aliéné justement avec des "troubles du comportement voire de la personnalité" . Dans l'ensemble de ces pathologies tu retrouves la schizophrénie par exemple. Au final quand tu regardes deux personnes (voire la même personne avant et après que la maladie se soit déclarée) tu vois une différence qui peut être assimilée à une différence de nature vu que le patient semble ne plus être le même du tout. C'est pour ça qu'à l'époque on les pensait carrément possédés par une entité extérieure d'où le terme d'aliéné. Je pense que c'est pour ça que ces maladies sont/étaient dans la doctrine ontologique car même si aujourd'hui on sait qu'il y a un processus plus complexe à l'origine des maladies psychologiques, à l'époque on ne le savait pas et on pouvait seulement constater la différence assez flagrante et brutale parfois entre l'individu "sain" et l'individu "aliéné". La transition est pas aussi douce et observable et surtout mesurable que pour une personne qui aurait un diabète par exemple. Ici c'est plus "tout va bien et d'un coup ça va plus". On a pas de différence quantitative (d'ailleurs le concept de norme en psychiatrie est ultra complexe), rien qui soit mesurable... Dis moi si ça te parait logique ou pas et si ça aide surtout. C'est un peu compliqué à expliquer sachant que c'est pas le cours le plus facile à comprendre mais moi c'est comme ça que je l'avais dans ma tête mais si jamais @camx2803 et @lénouillette veulent rajouter quelque chose ou dire ce qu'elles en ont compris ça pourra peut être t'aider aussi (parce qu'à tout moment j'ai tout faux mdr)! Bisous et bon courage Edit @lénouillette : je suis d'accord Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Juuu Posted February 16, 2020 Author Share Posted February 16, 2020 C'est beaucoup plus clair, merci beaucoup @Moumou ! Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
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