La relativité de la norme psychique

[chloefgn]

Saluuuut, j'ai vraiment un grand service à vous demander car je sais que c'est fastidieux mais là je sèche et je commence à m'embrouiller. Donc j'aurais vraiment besoin d'une lumière 

En fait concernant la partie du cours sur le normal et le pathologique qui concerne la norme psychique j'ai beaucoup de doutes. Je vois vraiment la finalité du principe de relativité de cette norme mais je n'arrive pas bien à tout coordonner. Par exemple je sais que pour évaluer cette norme on peut se servir d'études de psychométrie mais est-ce que ces études permettent de tout évaluer (que ce soit pour des retards d'acquisition, des maladies neuro-dégénératives, des troubles de l'humeur... etc) ou est-ce que ça se limite juste aux mesures quantitatives du QI qui ne peut servir qu'à évaluer un retard d'acquisition (et dans ce cas qu'est-ce qu'on utiliserait d'autre pour évaluer les troubles de l'humeur et le reste ?) 

Aussi est-ce que les bilans neuro-psychologiques prennent en compte la subjectivité du patient : ce qui fait qu'on peut parler d'une norme relative ?

Bref je suis vraiment à la ramasse alors j'aurais bien aimé avoir une synthèse de cette partie de cours la plus complète possible svp vraiment ça m'aiderait énormément à comprendre.

 

Merci pour tout 

[frisoupette]

Saluuuut @chloefgn ! Je comprends tout à fait que ce cours soit flou pour toi parce qu'il l'était totalement pour moi aussi...

En gros pour moi ce qu'il faut comprendre c'est que la norme psychique un de exemples les plus pertinents de la subjectivité de la norme surtout dans le domaine de la santé. Les approches psychométriques permettent de quantifier la psychologie en définissant l'âge mental ou le QI par exemple. Mais il existe d'autres tests plutôt qualitatifs permettant d'évaluer d'autres troubles. 

Et justement ! Ces tests ne prennent pas (ou très peu) en compte la subjectivité du patient, et c'est ça qui rend cette norme relative/discutable. On pourrait se demander : comment c'est possible de quantifier le mental ? On a posé une norme sur quelque chose qui est très très subjectif ce qui rend cette norme vraiment relative. Par exemple, une personne 1 a un QI plus élevé que la personne 2. La personne 1 a donc eu un meilleur résultat au test de QI qui se base sur des questions arbitraires. La personne 1 est surement plus douée en maths que la personne 2. Mais si la personne 2 est un virtuose de piano (compétence non évaluée lors du test de QI), peut-on vraiment affirmer que la personne 1 est plus intelligente que la 2 ? C'est là que repose tout la subjectivité/la relativité de la norme psychique. On quantifie des choses grâce a des critères arbitraires ce qui laisse donc de côté la subjectivité du sujet. 

J'espère que mes exemples t'auront un peu éclairée. Si jamais tu veux plus d'explications tu me dis et je reformule.  

[chloefgn]

Le 12/03/2021 à 10:36, frisoupette a dit :

Saluuuut @chloefgn ! Je comprends tout à fait que ce cours soit flou pour toi parce qu'il l'était totalement pour moi aussi...

En gros pour moi ce qu'il faut comprendre c'est que la norme psychique un de exemples les plus pertinents de la subjectivité de la norme surtout dans le domaine de la santé. Les approches psychométriques permettent de quantifier la psychologie en définissant l'âge mental ou le QI par exemple. Mais il existe d'autres tests plutôt qualitatifs permettant d'évaluer d'autres troubles. 

Et justement ! Ces tests ne prennent pas (ou très peu) en compte la subjectivité du patient, et c'est ça qui rend cette norme relative/discutable. On pourrait se demander : comment c'est possible de quantifier le mental ? On a posé une norme sur quelque chose qui est très très subjectif ce qui rend cette norme vraiment relative. Par exemple, une personne 1 a un QI plus élevé que la personne 2. La personne 1 a donc eu un meilleur résultat au test de QI qui se base sur des questions arbitraires. La personne 1 est surement plus douée en maths que la personne 2. Mais si la personne 2 est un virtuose de piano (compétence non évaluée lors du test de QI), peut-on vraiment affirmer que la personne 1 est plus intelligente que la 2 ? C'est là que repose tout la subjectivité/la relativité de la norme psychique. On quantifie des choses grâce a des critères arbitraires ce qui laisse donc de côté la subjectivité du sujet. 

J'espère que mes exemples t'auront un peu éclairée. Si jamais tu veux plus d'explications tu me dis et je reformule.  

Super ca m'éclaire déjà beaucoup !  

Une dernière question : quand le prof écrit dans sa diapo

" Bilans neuro-psychologiques / fonctions corticales supérieures

- orientés par la clinique des troubles cognitifs 

- outil diagnostic intégré à une évaluation globale"

Est-ce que il sous-entend que ces bilans intègrent la subjectivité du patient ou au contraire que dans les évaluations globales prenant en compte la subjectivité on intègre les bilans neuro-psychologiques ?

[frisoupette]

Je pense que ce qu’il veut dire c’est que certaines évaluations plus globales prennent en compte plus de critères et donc la norme imposée par ces tests se rapprochent sans doute plus de la réalité plutôt que des tests moins inclusifs. Mais dans tous les cas très peu de tests prennent en compte la subjectivité du patient et donc la norme est plus ou moins relative. 

[Farfaday]

Bonjour ! 

 

Merci pour le récap ça m'a aussi éclairé. 

Du coup il existe des approches psychométriques permettant de quantifier la psychologie (âge mental, QI,) comme les arriérations mentales.

Mais existe-t-il des moyens permettant une approche plus  "qualitative" ? 

Quel type de test (qualitatif, quantitatif, ou autre) permettent de définir les pathologies neuro-dégénératives ?