mitochondrie31 Posted March 6, 2021 Posted March 6, 2021 Salut ! Je me demandais si les étiquettes épigénétiques désignent uniquement les mécanismes de contrôle transcriptionnels (méthylation ADN, code des histones) ou si ils prennent aussi en compte les mécanismes de contrôle traductionnels c-a-d les petits ARN ? Et sinon j'ai aussi une question sur le cours sur les cellules souches : est-ce qu'il est possible d'obtenir des cellules germinales à partir de cellules iPS ? Merci d'avance et bonne journée !
Ancien Responsable Matière Solution Rebelle Posted March 6, 2021 Ancien Responsable Matière Solution Posted March 6, 2021 Hello ! Alors, concernant les étiquettes épigénétiques, on considère uniquement les mécanismes de modification de l'ADN ou de la chromatine qui vont entraîner des modifications de la transcription et de la traduction et donc générer un contrôle transcriptionnel et post-transcriptionnel dépendant de ces étiquettes. Autrement, tu entres dans des mécanismes de régulation qui ne correspondent pas aux étiquettes puisque tu ne modifies pas la structure de l'ADN ou de la chromatine et qui sont intrinsèques à la cellule et non pas dépendants de l'environnement. Les étiquettes correspondent à ces petites modifications, dépendantes de l'environnement, de l'hérédité et du mode de vie, qui font que la transcription, la traduction et par conséquent, l'expression d'un gène est différente d'un individu à l'autre et d'un milieu à l'autre. Concernant l'utilisation des cellules iPS pour produire des cellules germinales, c'est encore en train d'être étudié ! Pour le moment, on n'a toujours pas réussi à produire des cellules germinales à partir d'iPS mais c'est envisageable étant donné qu'on "repart de 0". Je te copie-colle ici un petit paragraphe tout droit sorti du site de l'Inserm (l'article date d'il y a presque 2 ans mais je n'ai pas trouvé mieux en termes d'actualité) : Révélation L’étape de redifférenciation des cellules souches iPS en cellules différenciées est guidée in vitro par l’utilisation de facteurs de croissance adaptés. Il est désormais possible d’obtenir quasiment tous les types cellulaires de façon de plus moins aisée : cellules cardiaques, cellules endothéliales, cellules qui tapissent la face interne des vaisseaux sanguins, cellules immunitaires T et NK, cellules dendritiques, cellules présentatrices d’antigènes responsables du déclenchement d’une réponse immune adaptative, plaquettes aussi appelées thrombocytes, ces cellules du sang jouent un rôle primordial dans la coagulation, globules rouges, muscle lisse et strié, hépatocytes, cellules rétiniennes, neurones, cellules épithéliales, cellules pancréatiques... Quant aux cellules germinalescellules germinales. À l'origine de la formation des gamètes, leurs gènes sont transmis à la descendance., à ce jour, aucun gamète mature n’a été obtenu in vitro à partir de cellules iPS humaines. Cette production est théoriquement possible et a été́ réalisée chez la souris. Il n’a pas été́ possible d’obtenir une différenciation complète in vitro, mais la transplantation de ces cellules immatures dans les testicules ou les ovaires des animaux a permis d’obtenir des gamètes mâles ou femelles matures qui ont donné naissance à de jeunes animaux normaux et fertiles. En supposant que les difficultés techniques existantes soient résolues, l’intérêt de ce procédé serait important en recherche fondamentale (étude de la gamétogenèse et de la fécondance des gamètes). A plus long terme, l’utilisation d’iPS différenciées en cellules germinales à des fins thérapeutiques pourrait ouvrir de nouvelles perspectives à des patients infertiles. Cet horizon est toutefois lointain. L’obtention de gamètes issus de cellules reprogrammées peut faire craindre des risques pour la santé de l’enfant à naître. Voilà voilà n'hésite pas si ce n'est toujours pas clair ! mitochondrie31 1
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