Ancien Responsable Matière LAmi_Omelette Posted February 13, 2020 Ancien Responsable Matière Posted February 13, 2020 Salut ! (Sujet que le professeur Gairin abordera dans quelques temps) - Par rapport aux Récepteurs à Activité Tyrosine Kinase, il est dir que c’est une transphosphorylation, c’est parce que chaque monomère du dimere le constituant phosphoryl son voisin? - Par rapport aussi au récepteur à l’EGF de HER2, on nous parle d’Ac monoclonale empêchant homodimerisation et heterodimerisation.. je ne suis pas sûr d’avoir saisis les subtilités... - Dans les récepteurs couplés à une Tyrosine kinase cytosolique, JAK est recruté au moment de la dimérisation ou est déjà présent (non constitutivement) sur chaque monomère ? Merci! Quote
Ancien Responsable Matière Solution ISB Posted February 13, 2020 Ancien Responsable Matière Solution Posted February 13, 2020 Salut @gabrielclz, Il y a 6 heures, gabrielclz a dit : - Par rapport aux Récepteurs à Activité Tyrosine Kinase, il est dir que c’est une transphosphorylation, c’est parce que chaque monomère du dimere le constituant phosphoryl son voisin? Alors, tout d'abord, reprenons la structure des récepteurs à activité tyrosine kinase (RTK) : On a initialement des récepteurs sous formes de monomères (exception pour le récepteur à activité tyrosine kinase de l'insuline qui est constitutivement sous forme de dimère). Lorsque le ligand des ces monomères vont venir se fixer sur les parties extracellulaires de leurs récepteurs, on va avoir tout d'abord une étape de dimérisation (sauf pour le RTK de l'insuline vu qu'ils sont déjà dimérisés) qui va être couplée à une étape de trans-phosphorylation, c'est à dire qu'en effet, les deux monomères se phosphorylent mutuellement sur leurs parties intracellulaires. On peut aussi parler d'auto-phosphorylation, c'est un terme que le Pr Gairin utilise comme synonyme de trans-phosphorylation dans son cours. Il y a 6 heures, gabrielclz a dit : - Par rapport aussi au récepteur à l’EGF de HER2, on nous parle d’Ac monoclonale empêchant homodimerisation et heterodimerisation.. je ne suis pas sûr d’avoir saisis les subtilités... Ici on est face à une notion assez complexe qui va très vite sortir du programme, je vais tout d'abord te répondre en restant dans le programme, puis j'irai un peu plus loin pour t'aider à comprendre : I) Au programme : De manière physiologique, en général, un RTK va faire ce que l'on appelle une homo-dimérisation, c'est-à-dire que deux monomères identiques vont se dimériser entre eux suite à la liaison avec leurs ligands. Cependant, il existe des situations, notamment lors de cancer, où les récepteurs à activité tyrosine kinase vont vouloir s'activer à tout prix, et de manière plus importante. Pour se faire un monomère donné (par exemple ERB2), va se dimériser à un monomère différent (par exemple ERB3), auquel cas on va parler d'hétéro-dimérisation puisque ce sont deux monomères différents qui se lient. Le fait que les cellules cancéreuses cherchent à augmenter l'activité de ces récepteurs à activité RTK est logique puisqu'elles veulent proliférer un maximum, or, beaucoup de RTK sont des récepteurs à facteurs de croissances... II) Hors programme : Je te joins ci dessous un extrait d'un article scientifique qui parle justement du phénomène d'hétéro-dimérisation chez le récepteur à l'EGF, c'est un peu compliqué mais ça explique l'intérêt plus exhaustivement de l'hétéro-dimérisation : Révélation "Sous l’influence des ligands, les 4 récepteurs de la famille ErbB peuvent s’associer pour former soient des homodimères soient des hétérodimères (Alroy and Yarden 1997). Bien que 41 les homodimères actifs soient les formes naturelles pour ErbB1 et ErbB4, la formation d’un hétérodimère suite à la fixation d’un ligand est souvent observée. Plus particulièrement, l’hétérodimérisation stimulée par un ligand est un pré-requis pour une signalisation activée par les récepteurs ErbB2 et ErbB3 (Harari and Yarden 2000). ErbB2, une fois stimulé, est seulement recruté comme co-récepteur avec un autre membre de la famille ErbB (Klapper et al. 1999). En fait, il n’y a pas de ligand connu qui active le récepteur ErbB2. Ainsi, la fixation des ligands au récepteur ErbB2 se fait toujours de manière indirecte et fait intervenir un autre récepteur de cette famille pour former un hétérodimère (Karunagaran et al. 1996). A l’inverse, ErbB3 lie plusieurs ligands à haute affinité mais, est exempt d’activité tyrosine kinase, c’est pourquoi un co-recrutement avec un autre membre de la famille ErbB est nécessaire pour être trans-activer (Carraway and Cantley 1994). Une conséquence de ce modèle d’hétérodimérisation est qu’un récepteur particulier requiert deux autres composants de la signalisation pour initier son activation : un co-récepteur et un ligand de haute affinité. Le concept de ce modèle est essentiel à la compréhension des mécanismes liés aux stades précoces de certains cancers impliquant ErbB2." Il y a 6 heures, gabrielclz a dit : - Dans les récepteurs couplés à une Tyrosine kinase cytosolique, JAK est recruté au moment de la dimérisation ou est déjà présent (non constitutivement) sur chaque monomère ? Dans son polycopié, le Pr Gairin dit que les récepteurs couplés à une tyrosine kinase cytosolique se lient à JAK après activation du récepteur par son médiateur. En espérant que ce soit plus clair, n'hésite pas si ce n'est pas le cas, Bon courage ! Quote
Ancien Responsable Matière LAmi_Omelette Posted February 14, 2020 Author Ancien Responsable Matière Posted February 14, 2020 @ISB c'est vraiment parfait merci beaucoup ! Bonne fin de semaine Quote
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