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Epissage alternatif chez les Eucaryotes


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Bonsoir! Je viens de tomber sur un item qui est compté vrai mais qui me parait ambigu : 

 

« L’épissage alternatif permet de former des protéines différentes à partir d’un même ARNm » 

Je pensais que c’était plutôt : à partir d’une même gène. En effet, si j’ai bien compris, l’épissage alternatif permet au gène modifé de part ses séquences codantes (exons) de donner plusieurs « versions » d’ARNm mais chacun de ces ARNm donne un type de protéines. Ainsi, on a bien plusieurs types de protéines différents traduits mais à partir de différents ARNm non ? 

 

J’avais justement conclu que chez les Procaryotes, où on peut constater la présence d’ARNm polycistroniques, l’affirmation serait vraie car un ARNm peut alors donner plusieurs protéines ( cas de l’opéron lactose il me semble). Je fais fausse route ? 

 

Merci d’avance! 

  • Ancien Responsable Matière
Posted
Il y a 7 heures, JePASScetteannée a dit :

Bonsoir! Je viens de tomber sur un item qui est compté vrai mais qui me parait ambigu : 

 

« L’épissage alternatif permet de former des protéines différentes à partir d’un même ARNm » 

Je pensais que c’était plutôt : à partir d’une même gène. En effet, si j’ai bien compris, l’épissage alternatif permet au gène modifé de part ses séquences codantes (exons) de donner plusieurs « versions » d’ARNm mais chacun de ces ARNm donne un type de protéines. Ainsi, on a bien plusieurs types de protéines différents traduits mais à partir de différents ARNm non ? 

 

J’avais justement conclu que chez les Procaryotes, où on peut constater la présence d’ARNm polycistroniques, l’affirmation serait vraie car un ARNm peut alors donner plusieurs protéines ( cas de l’opéron lactose il me semble). Je fais fausse route ? 

 

Merci d’avance! 

Salut,

C’est vrai, ça serait plutôt à partir d’un même pré-ARNm, si ce n’est pas précisé c’est qu’on parle plutôt de l’ARNm mature donc qui aura déjà subit sont épissage au quel cas l’item sera faux car si l'épissage à déjà eu lieu alors pour un même ARNm on aura pas de protéine différente. Dans ce QCM il aurait était plus correct de parler de pré-ARNm ou même d’ADN. 

 

Dans le cas ou on parle d’épissage alors on ne peut pas se retrouver chez les procaryote car il n’ont pas de maturation de leur séquence d’ARNm. Parcontre tu as raison dans le cas d’opéron on va bien avoir un même gène qui va donner un seul ARNm qui lui va donner plusieurs protéines.

 

Est-ce que tu pourrais m’indiquer d’où vient ce QCM ? 

 

J’espère que c’est un peu plus clair pour toi.

  • Tuteur
  • Solution
Posted (edited)

Bonjour @JePASScetteannée ! 

 

En effet tu a tout a fait raison, l'épiage alternatif permet à partir d'un même gène de produire différentes protéines. 

 

Il faut bien comprendre que l'épissage est une étape de maturation d'un près-ARNm en l'ARNm . Il existe 2 types d'épissages

 

  • L'épissage classique :
    • revient a enlever uniquement les intron du prés-ARNm : ainsi l'ARNm que tu obtient possède uniquement des exons, qui sont tous les exon retrouvez dans le gène, puis par la traduction cette ARNm te donnera une protéine particulière.

 

  • L'épissage alternatif :
    • revient enlever  les introns, mais aussi certain exons, (et parfois même laisser des introns) . 
    • cela correspond à plusieurs mécanismes différents.
    • Par exemple :
      • un près-ARNm qui contient l'exonèrent 1, 2, 3, 4 et les introns 1,2,3 une possibilité dépistage alternatif serait d'enlever tous les introns et l'exonèrent 3 donc tu obtient un ARNm composé uniquement des exons 1, 2 et 4 (qui donnera la protéine A).
      • Mais une autre possibilité d'épissage  alternatif serait d'enlever tous les introns et l'exon 1, on aurait donc un ARNm composé uniquement des exons 2, 3 et 4 (qui donnerait la protéine B).
      • On pourrait même avoir une possibilité dépistage alternatif qui serait d'enlever les introns et les exons 3 et 4, on aurait alors un ARNm uniquement composé des exon 1 et 2 (qui donnerait la protéine C).
    • En bref l'epissage alternatif permet à partir d'un transcrit (donc ARNm) de gène, d'obtenir différente protéine en fonction de la manière dont se déroule l'épissage de l'ARNm lors de sa maturation.
    • (l'item et donc vrai : après je t'avoue que la définition serait plutôt "à partir d'un même gène" mais si cet item vient d'une annale c'est que les profs le considère juste)

⚠️ chez les procaryotes il n'ya pas de maturation de l'ARNm donc pas dépistage !

 

Un ARNm polycystonique est un ARNm qui contient plusieurs cadres de lectures ( un cadre de lecture étant une séquence de codons allant du codon d'initiation AUG jusqu'au codon STOP), ainsi effectivement l'ARNm polylistronique code pour plusieurs protéines mais ce sont toujours les mêmes protéines et ce n'est pas dû à un mécanisme dépistage alternatif !

 

Un ARNm polylistronique quand il sera lu par les ribosomes, ils vont lire le premier cadre de lecture qui commence par un AUG vont commencer à synthétiser une protéine et vont terminer la protéine lorsqu'il arrive au codon STOP de ce cadre de lecture. Puis il continu la lecture de l'ARNm polylistronique pour lire le cadre lecture suivant et synthétisé la deuxième protéine, etc...

 

Exemple de l'operon lactose :

  • l'operon lactose est transcript en un ARNm polylistronique qui comporte 3 cardes de lecture (ou ORF) : 1 cadre lecture code pour la protéine ß-galactosidase (cadre de lecture lac z), un autre pour la protéine permease (cadre de lecture lac y ) et un autre pour la protéine transacétylase (cadre de lecture lac a)
  • cet ARNm polylistronique va être lu par les ribosomes qui vont rencontrer le premier cadre de lecture qui est lac z et vont donc synthétisé la protéine ß-galactosidase, une fois qu'il rencontre le codon STOP de ce cadre de lecture la protéine ß-galactosidase est complètement synthétisée
  • les ribosomes continu leur chemin sur l'ARNm polylistronique et rencontre le cadre de lecture lac y, ils vont donc synthétisé la protéine perméase jusqu'à ce qu'il rencontre le codon STOP du cadre de lecture.
  • Les ribosomes continue leur chemin sur l'ANRm polylistronique et rencontre le dernier cadre de lecture qui est le cadre de lecture lac a, ils vont donc synthétisé la protéine transacétylase.

Donc chez les procaryotes la séquence d'un ARNm polycistronique ne change pas, mais comme elle contient plusieurs cadres de lecture, alors cet ARNm polycostronique est capable de donner plusieurs protéines. 

 

(chez les eucaryotes c'est le plus souvent une séquence d'ARNm = un cadre de lecture = une protéine, donc avec l'épiage alternatif chez les eucaryote on a différentes séquence d'ARNm, donc différents cadre de lecture, donc différentes protéines ) 

 

Cette explication est un peu longue mais j'espère que c'est plus claire, n'hésite pas si tu as d'autres questions. 

 

Bon courage ! 

 

Edited by jlr.10

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