Pli genital

[Naëlatence]

Salut, je voudrais savoir, est ce que le pli génital et le pli urétral ça dérive du pli cloacal mais le premier se situe chez la femme et le deuxieme chez l’homme ?

Merci d’avance pour vos réponses !

[em.]

il y a une heure, Naëlatence a dit :

Salut, je voudrais savoir, est ce que le pli génital et le pli urétral ça dérive du pli cloacal mais le premier se situe chez la femme et le deuxieme chez l’homme ?

Merci d’avance pour vos réponses !

salut ! alors je sais pas si ça répond à ta question parce que je vois pas de pli urétral et pli génital perso, en fait c’est le repli cloacal qui devient le repli uro-génital (au stade indifférencié) puis soit il se ferme chez les hommes soit ça devient les petites lèvres chez la femme, tu peux regarder sur les diapos 27 à 29 sur le cours, ça sera plus clair

[Maily_phg]

Coucou @Naëlatence !

Au stade indifférencié, avant la 7ème semaine, le cloaque n’est pas encore complètement cloisonné et n’est donc clôturé que par une seule membrane : la membrane cloacale. De chaque côté de la membrane cloacale, il existe des proliférations mésenchymateuses, qu’on appelle le repli cloacal, qui émet une saillie ventrale : c’est l’éminence cloacale.
Progressivement, le cloaque se cloisonne grâce au septum uro-rectal, délimitant la partie postérieure, donc le canal ano-rectal, clôturé par la membrane anale. La partie antérieure du cloaque (= SUG primitif) sera clôturée par la membrane urogénitale. Chaque membrane est encadrée par un repli :
- la membrane anale : repli anal, partie postérieure
- la membrane urogénitale : repli urogénital, partie antérieure

 

En parallèle, l’éminence cloacale commence sa progression et prend le nom de tubercule génital. Latéralement, on observe une prolifération des cellules mésenchymateuses qui vont soulever l’ectoderme et forment des replis labio-scrotaux.

 

Jusqu’à la 9ème semaine : les organes génitaux externes ont le même aspect chez l’embryon masculin et l’embryon féminin.

 

Différentiation masculine
A partir du 3ème mois, sous l’effet des androgènes, on assiste à une différenciation et un développement des organes externes.
Dans un premier temps, le tubercule génital se développe en avant et va être à l’origine du futur pénis. Il entraîne avec lui, dans sa progression ventrale, les replis urogénitaux qui vont se rapprocher l’un de l’autre et la membrane du sinus urogénital va s’allonger progressivement pour former une gouttière : la gouttière urétrale.
Ensuite, cette gouttière va d’abord être tapissée dans le fond, grâce à une prolifération de cellules épithéliales qui va former la lame urétrale qui clôture provisoirement la gouttière urétrale. Ce développement se fait dans la face inférieure (= ventrale) du pénis. Une fois que cette gouttière urétrale se retrouve fermée, elle va donner naissance à l’urètre pénien, qui fait suite à l’urètre membraneux.
En avant de l’urètre pénien, au niveau du gland, on retrouve l’urètre balanique, concomitant de l’allongement du tubercule génital. Ces 2 urètres ont donc 2 origines embryologiques différentes :
- urètre pénien SUG
- urètre balanique origine ectodermique

De fait de cette différence d’origine, ces 2 urètres ne sont pas soudés mais ils vont finalement se creuser et s’accoler secondairement pour assurer la
continuité de l’urètre.
Par ailleurs, les replis urogénitaux s’allongent et viennent se souder au niveau de la face ventrale du pénis. Cette soudure se réalise à l’image d’une fermeture éclair : en arrière du pénis puis, progressivement, jusqu’à l’avant.
Autour de l’urètre, des corps spongieux apparaissent et, encore au-dessus, des corps caverneux qui représentent les corps érectiles du pénis.
Les bourrelets labio-scrotaux vont fusionner, d’arrière en avant, afin de former les bourrelets scrotaux.
Finalement, il y a formation d’une ligne médiane, qui représente la soudure des bourrelets scrotaux et des replis urogénitaux è raphé médian.
 

Chez la femme :
- tubercule uro-génital : va légèrement se replier et va
venir en position basse è clitoris.
- replis génitaux è petites lèvres à l’intérieur desquelles
s’ouvre le vestibule de la vulve avec, en position ventrale, le méat urétral, et en position dorsale, l’orifice vaginal.

-bourrelets génitaux è grandes lèvres.